L’Organisation Non Gouvernementale Justice Pour Tous (JPT) rassemble les acteurs de la Société Civile au resto flat Maman Kindja sur l’avenue Hippodrome, le 17 mars 2021. C’est dans l’optique de contribuer à l’amélioration de la transparence et la traçabilité des revenus issus du secteur minier.

Le Coordonnateur de JPT, M. Raoul Kitungano renseigne que les mines constituent un secteur très  important dans l’économie du Sud-Kivu, mais elles ne contribuent suffisamment pas au budget de la province.

A l’en croire, il s’observe un faible engagement de la Société Civile du Sud-Kivu dans le travail d’analyse et de suivi budgétaire, les fuites, les charges fiscales excessives et la minoration des attentes fiscales dans le budget constituent les principaux facteurs à la base de cette situation.

« Le total  moyen du budget manuel de la province en recettes comme en dépenses oscille entre  150 millions et 215 millions de dollars.  Et l’exécution budgétaire atteint difficilement 30%. Outre les charges institutionnelles, le budget n’arrive pas à combler des charges du personnel de la fonction publique. Nous nous questionnons non seulement sur la mobilisation des recettes mais aussi sur la gouvernance financière au Sud-Kivu. Et ce, quand bien même que les territoires produisent beaucoup de minerais qui contribueraient à l’équilibre budgétaire. Le gros de la production  échappe à la traçabilité à cause de la fraude minière. Sur plus de 650 sites miniers que regorge la province, seulement une centaine ont été qualifiés et validés », révèle, le Coordonnateur de JPT.

« La Société Civile du Sud-Kivu joue un rôle très important dans le processus de suivi de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des revenus miniers. C’est pourquoi, son implication dans l’analyse et le suivi budgétaire dans le secteur minier s’avère indispensable afin que les communautés locales impactées tirent aussi profit de l’exploitation minière », ajoute Raoul Kitungano

Après plus d’une journée de réflexion, les acteurs de la Société Civile ont vite compris l’importance de cette analyse Budgétaire. Ils ont formulés plusieurs recommandations à l’égard des  parties prenantes afin de mieux tracer les revenus miniers.

« Que les acteurs de la Société Civile continuent le monitoring jusqu’à parvenir à la documentation minutieuse d’un cas. Ce cas sera par la suite amené en justice par la Société Civile et faire objet d’un procès exemplaire qui donnera leçon aux autres mafieux.

Que le Bureau de Coordination de Société Civile appelle la Fédération des entreprises du Congo dans une réunion de plaidoyer afin d’identifier les foyers de corruption et définir ensemble les mécanismes de son éradication si pas sa réduction ;

Il est demandé aux membres du Groupe Thématique Suivi Budgétaire de continuer la Sensibilisation, la documentation des cas de fraude et mafias organisées par les autorités et faire de ce groupe de travail sur le suivi budgétaire un réseau provincial, perpétué jusqu’à la base ;

Il est demandé à l’ONG Justice Pour Tous d’organiser des séances de plaidoyer pouvant amener les élus provinciaux à rendre compte à leurs électeurs ; à organiser des Tribunes d’Expressions Populaires » Martèlent-ils

Cette activité a réuni trente membres des organisations de la Société Civile. Elle a bénéficié de l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour la Démocratie (FNUD).

Service de communication de JPT

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