Les organisations de la société civiles, les services étatiques et le gouvernement viennent de participer à un dialogue fiscal dans le secteur minier artisanal. C’est ce jeudi 22 avril 2022 dans la salle de conférence du Flat Hôtel Maman Kinja sur avenue Hippodrome dans la commune d’Ibanda.

Les participants à ces échanges révèle que le secteur minier, l’un des plus importants de l’économie du Sud-Kivu, n’arrive toujours pas à contribuer suffisamment au budget provincial. Cela,  suite à la gestion calamiteuse et à la mauvaise gouvernance qui l’ont fort malheureusement transformé.

Le coordonnateur de l’ONG JPT ajoute que l’objectif de ces assises est de permettre un échange sur la fiscalité la para fiscalité dans le secteur minier artisanal aux fins de favoriser l’amélioration de la gouvernance minière dans la Province du Sud Kivu.

Selon lui, l’évasion fiscale fourmille dans le secteur minier. Et ce, au détriment de l’intérêt général. Il ajoute que Justice Pour Tous a tenue une étude et cette étude révèle plusieurs irrégularité dans la fiscalité du secteur minier.

« L’étude réalisée en 2021 par I’ONG Justice Pour Tous sur le flux financier dans le secteur minier artisanal, a identifié une multitude de droits et taxes qui sont imposés aux opérateurs miniers dans les différentes entités territoriales d’exploitation minière à travers la province. Les recettes minières prennent une autre destination que le trésor provincial, à cause des plusieurs maux dont la corruption, la fraude minière, le détournement, la faiblesse de l’administration publique, le clientélisme, l’insécurité qui affectent toute la chaîne des valeurs de cette exploitation. Bien plus, il a été constaté qu’il existe une crise de confiance entre l’Etat et la population suite à la mauvaise gestion des revenus générés par l’exploitation minière et autres impôts, taxes et redevances. L’Etat doit alors promouvoir les valeurs pour que les citoyens s’impliquent dans la dynamique de changement de mentalité en faveur du civisme fiscal », affirme Raoul Kitungano.  

Raoul Kitungano renchérit qu’au regard de l’état des lieux du secteur minier artisanal et tenant compte des rapports de terrain dans la Province du Sud-Kivu, la situation est toujours déplorable avec une incidence négative dans les zones productrices des minerais surtout sur le revenu des contribuables et de l’ensemble de la population.

Cette activité s’est tenue sous l’appui financier de Fonds des Nations Unies pour la Démocratie (FNUD). Elle s’inscrit dans le cadre de son projet visant à promouvoir la transparence et la redevabilité dans la gestion des revenus générés par l’exploitation minière.

SERVICE DE COMMUNICATION DE JPT

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